30 juillet 2015
Les premières lueurs se glissent dans le Van. Deux ou trois faisceaux de feu qui m’attirent et me donnent envie de me lever, de ne pas sombrer à nouveau dans un sommeil profond. Chaque matin, le bonheur de se glisser en dehors de notre tanière, de grelotter dans la fraicheur matinale que seuls les lève-tôts connaissent.
Ce matin, c’est le bruit du ruisseau qui coule au pied du Mont Chic Choc qui m’a réveillé.
Le café chauffe dans ma petite cafetière en alu sur le petit réchaud, je patiente, les pieds dans l’eau glacé sur les galets plats et lisses, et le soleil qui surpasse le Mont, minute après minute _ et vient me réchauffer.
Un décor tout droit sorti du film Et au milieu coule une rivière. Et si Brad Pitt apparaissait pour une partie de pêche à la mouche…
5 jours que le présent décide de nous, de nos journées, de nos envies. Se coucher dans la pénombre après une soirée passée auprès du feu; se lever dans un tout autre endroit que la lumière du jour nous dévoile au petit matin: «tien, y’avait un panneau « Attention aux ours » ici?!».
Et finalement reprendre la route, la 132 qui longe la côte et les falaises abruptes.