Quand le hasard fait bien les choses, j’aime alors penser, qu’en fait, il n’y a pas de hasard. Du récit de mes petites « éco-améliorations » au quotidien dans l’article Gwyneth Pas’trop paru mardi dernier, à la semaine « sur le respect de l’environnement » organisée au travail cette même semaine _ ne restait plus qu’à aller voir le film Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion pour terminer cette jolie semaine thématique et forte de sens. C’est chose faite!
Laissez-moi vous parler de ce film tourné en 4 mois dans 10 pays, laissez-moi vous dire que les chiffres qui font peur sont dits d’entrée mais pas martelés (enfin un film qui ne joue pas que sur la culpabilité), que les méchants sont montrés du doigts mais pas harcelés (l’équipe de Mélanie et Cyril mettent leur énergie sur l’action plutôt que la réaction), que la catastrophe est mentionnée mais pas laissée sans solution 9et il y en a… plein!). Et cela explique pourquoi après 23 semaines d’exploitation, le film a dépassé 1 million de spectateurs: parce qu’il fait du bien. Parce qu’on en a besoin.
On y parle d’AGRICULTURE
On découvre tout d’abord comment l’agriculture est traitée différemment selon le climat et la culture des pays et on part à la rencontre de Perrine et Charles Hervé-Gruyer devenus agriculteurs en Normandie. En 2004, cette ancienne juriste internationale et cet ex-marin ont posé leurs valises sur un petit bout de campagne normande pour en faire une ferme maraîchère, la ferme du Bec Hellouin. En se promenant à Cuba, au Japon, aux États-Unis mais aussi en France, le couple a combiné une multitude de pratiques culturales pour cueillir les fruits de l’abondance naturelle si bien qu’aujourd’hui, leur ferme fait référence en matière de maraîchage bio.
Dans sa serre, Perrine explique que le basilic planté sous le plant de tomate protège ce dernier des insectes, qui profitent à son tour de la douce humidité de la vigne qui la surplombe. À la manière des cellules de notre corps, toutes connectées, quand l’une va bien elle propage le meilleur aux autres cellules. Et quand l’agricultrice nous confit combien cette nouvelle vie lui procure un sentiment de fierté de savoir cultiver ce dont elle a besoin pour se nourrir, de manière autonome et responsable _ ça donne à réfléchir!
On y parle d’ÉNERGIE puis d’ÉCOLONOMIE
D’éoliennes, de toits solaires et de techniques pour recycler l’eau de pluie. On rencontre Emmanuel Druon, le PDG de la société POCHECO qui nous explique « qu’il est plus économique de produire de manière écologique. » Tel est le leitmotiv du PDG, une entreprise du Nord-Pas-de-Calais spécialisée dans les enveloppes. Depuis vingt ans, il applique des principes « écolonomiques » à son activité, c’est à dire guidés par les trois piliers du développement durable : préservation de l’environnement, respect des salariés et du dialogue social, gains de productivité. En clair, il est devenu maître dans l’art de dépenser moins en étant plus vert, il réconcilie économies et écologie, ressources humaines et activité bénéficiaire. Emmanuel Druon est de ces patrons qui donnent envie d’aller travailler !
On y parle d’ÉCONOMIE
On apprend que certaines communautés ont créé leur propre monnaie…et que ça marche! L’économiste Bernard Lietaer est l’un des plus grands défenseurs des monnaies complémentaires, et en particulier des monnaies régionales. Il est également convaincu de la corrélation entre la monnaie que nous utilisons et le paysage communautaire et écologique dont nous faisons partie.
Faire prospérer les artisans locaux, protéger les emplois et consommer de manière responsable c’est LA solution pour sortir de cette société de consommation qui nous entoure. À propos, saviez-vous qu’en moyenne, seulement 12% à 13% du budget d’un foyer est consacré à la nourriture…quand 25% à 30% serait le juste équilibre.
On y parle de DÉMOCRATIE
On découvre comment des hommes comme Elango Rangaswamy, ancien maire de Kuttambakkam (Inde) a fait bougé tout un village en transformant la destinée de ses 5 000 habitants. Alors que le village était sujet à la violence, au commerce illicite d’alcool et à la pollution, il est devenu au fil des ans un modèle de démocratie participative. Depuis 1996, Elango Rangaswamy préside l’assemblée des cinq sages (Panchayat), le système de gouvernement local en vigueur dans les villages indiens.
On voyage et on atterri ensuite en Islande pour suivre la lutte des habitants pour le remaniement de la constitution afin de faire valoir la démocratie. En 2013, ce pays est passé très près d’inscrire dans son droit constitutionnel le texte écrit de la façon la plus inclusive et transparente du monde. Cette expérience, surnommé en anglais « crowdsourced constitution », devrait être une source d’espoir et d’inspiration pour les gens autour du globe qui veulent écrire ou ré-écrire leur propre contrat social.
Enfin, on y parle d’ÉDUCATION
Et on file en Finlande où les enfants de 6 à 16 ans apprennent TOUT ce dont ils auront besoin pour la suite, pour se préparer à la vie. Kari Louhivuori, le principal de la Kirkkojarvi Comprehensive School à Espoo (Finlande) nous explique qu’ici, si une méthode ne fonctionne pas avec un élève, c’est que la méthode ne lui est pas adaptée. À Kirkkojarvi comme dans tous les établissements de Finlande, il n’y a pas de tests standardisés, que ce soit pour les professeurs ou les élèves. Pas d’inspecteur de l’éducation nationale, pas d’examen de fin d’année.
Des manières de faire différentes, des façons de changer les choses il y en a encore plein! Je ne vous ai pas parlé de Rob Hopkins enseignant en permaculture, ni de Michelle Long fondatrice d’un des premiers réseaux de BALLE… Des idées et des rencontres aux 4 coins du monde avec des gens biens qui sont en quête d’un monde meilleur en posant chaque jour des actions _ c’est exactement ce que vous trouverez en allant voir ce film!
Allez hop, on s’bouge MAINTENANT pour qu’on ai la chance d’avoir un LenDEMAIN.
Pssst! Est-ce que je vous ai dit que la bande son était génial?!
jz l’ai vu aussi, j’ai beaucoup aimé! https://leblogdellye.wordpress.com/2016/01/17/demain/
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