À la rubrique Belles rencontres du dernier magazine Flow, il y a un article sur l’auteur Anne-Solange Tardy qui raconte comment elle est devenue attentive aux infimes détails qui peuvent totalement changer une journée, plus encore lorsque nous sommes triste et préoccupée par quelque chose.
Un jour alors qu’elle se rendait dans la papeterie du coin pour les besoins d’un projet et que même cet endroit pourtant si ressourçant habituellement n’avait aucun impact sur son humeur ; elle tomba sur une phrase gribouillé sur le calepin proche des crayons et stylos de la papeterie. Il y était écrit La vie est belle. En une fraction de seconde, le sourire revenait, et le plaisir du quotidien aussi. Échanger des sourires avec ses voisins à la caisse, papoter de tout et de rien, reconnaitre les notes d’un air aimé depuis une fenêtre et être de nouveau disponible, présente, là. Mais l’histoire de s’arrête pas là : une heure ou deux plus tard, elle se souvient que l’auteur de cette phrase oubliée sur ce calepin, est elle. Son « moi » du passé avait donné un coup de pouce à son « moi » de cette journée sombre. Quel tour de magie ! D’où l’idée que, chaque fois que quelque chose de beau nous interpelle _ une jolie phrase, une situation qui nous fait sourire, un moment capturé dans la rue _ n’oublions pas de le noter, le consigner, le photographier et le disséminer partout dans notre quotidien pour le laisser venir à nous presque comme par magie, dans les moments où notre cœur a besoin qu’on le prenne par la main.