Au Pigeon espresso bar

La fin de semaine, quand quelques heures de  libre se profilent à l’horizon,  l’un de mes grands plaisirs est de partir en quête d’un nouveau café. L’élu ce vendredi: le Pigeon espresso bar qui se revendique comme faisant le pire café au monde _ le proprio de l’endroit Jonathan Dresner dit qu’il a voulu, avec cet auto-qualificatif du pire café au monde, « rire gentiment du côté snob souvent associé aux établissements dits de «troisième vague», où chacun affirme avoir LE meilleur café du monde. » C’est bien tout le contraire, le café y est choisi minutieusement, est frais, et très bon. Quand à la déco, absolument canon.

 

 

Il me tardait de visiter cet endroit, véritable hommage à mon nom de famille. Et comme j’aime à penser qu’une découverte en amène une autre…  J’ai découvert par hasard un film basé sur une histoire vraie dont le héros est le pigeon Cher ami. Et quel meilleur moment pour vous la conter, mon café glacé à la main.

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Alors voilà…

Cher Ami est un pigeon voyageur donné par des pigeonniers du Royaume-Uni, entraîné par des pigeonniers américains, puis mis au service de la France lors de la Première Guerre mondiale. Il participa au sauvetage du Lost Battalion de la 77e division d’infanterie américaine lors de la bataille de l’Argonne, en octobre 1918.

Le 3 octobre 1918, plus de 500 hommes sont pris au piège dans une petite dépression sur le côté d’une colline proche des lignes ennemies, sans nourriture ni munitions. Ils commencent également à subir des tirs amis de la part des troupes alliées qui ne sont pas au courant de leur position.

Cernés par les Allemands, plusieurs soldats sont tués ou blessés les deux premiers jours et seuls 200 hommes restent encore en vie. L’un d’eux, Charles Whittlesey envoie alors des messages par pigeon.

Le premier pigeon, portant le message « Beaucoup de blessés. Nous ne pouvons pas évacuer. » est abattu.

Un second pigeon est envoyé avec le message « Les hommes souffrent. Pouvons-nous avoir un soutien? » et est lui aussi tué.

Le dernier pigeon, Cher Ami, est alors envoyé, portant dans une canule à sa patte gauche le message « Nous sommes le long de la route parallèle au 276.4. Notre propre artillerie fait un tir de barrage sur nous. Pour l’amour du ciel, arrêtez! ».

Alors que Cher Ami vole vers sa maison, les Allemands l’aperçoivent et ouvrent le feu durant plusieurs minutes. Les hommes du Lost Bataillon voient Cher ami se faire toucher et tomber au sol, mais celui-ci reprend son vol. Il parvient à regagner son abri au quartier général de la division, couvrant 25 miles en 25 minutes (90 km/h), permettant de sauver la vie de 194 hommes. Durant cette mission, Cher Ami délivre son message bien qu’il ait été touché à la poitrine et à un œil, qu’il soit couvert de sang et qu’une de ses pattes ne tienne plus que par un tendon.

Cher Ami est alors le héros de la 77e division d’infanterie américaine, ce qui lui vaut des soins de la part des médecins du régiment. Ils ne furent pas capables de sauver sa patte, mais lui firent une prothèse en bois. Une fois sa santé retrouvée, Cher Ami fut rapatrié aux États-Unis par bateau, le général John J. Pershing, assistant personnellement à son départ de France.

 

Cher ami

FIN.

 

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