Règle numéro un : ce n’est pas si grave si vous mettez le bazar, ce qui compte c’est que vous rangiez.
C’est ce que l’on dit aux enfants, non? Et pourtant, nous autres adultes, nous avons un peu plus de mal à la faire. On est un peu… accros à nos problèmes. Accros à notre bazar.
De l’art d’être amoureux de nos problèmes
Brianna Wiest, journaliste et auteur d’ouvrage de développement personnel, décrit très bien cela. Elle explique que nous avons de stratégies d’adaptation. Être angoissé ou troublé peut être un mécanisme de défense. Nous avons le sentiment d’avoir beaucoup à perdre en étant vulnérables et en ouvrant notre cœur à ce qui fait mal, alors nous le cachons. Et ça nous coûte.
Bien sûr, nos stratégies d’adaptation nous aident à court terme. Mais à long terme, elles peuvent être incroyablement destructrices. Brianna Wiest dit que nous devons être plus amoureux de nos vies que nous le sommes de nos problèmes, et elle a raison.
Les solutions apparaissent quand on est assez calme pour les accepter, pas quand on se bouffe les doigts d’inquiétude à écouter la bataille qui fait rage dans nos têtes.
Quand on a l’impression que notre vie est un désordre sans nom, on a besoin de déconnecter et de respirer une seconde.
Inspire, expire
On nous rebat les oreilles avec la pleine conscience et la méditation. C’est principalement parce que s’arrêter pour écouter le son de sa respiration marche vraiment ! C’est la chose la plus précieuse que j’ai apprise lors de ma formation de PNL : respirer. Si vous ne respirez pas correctement, rien d’autre ne peut fonctionner correctement.
Se défaire d’une vie qui ressemble à un bordel infernal peut se résumer à « par où commencer? » Commencez par respirer. Arrêtez-vous une minute. Stop, stop, stop.
Réduire le stress…
Plus facile à dire qu’à faire, mais identifier les choses qui nous prennent la tête et demander de l’aide est une stratégie payante.
Suivre régulièrement un rituel de décompression _ comme faire de l’exercice, méditer ou simplement prendre un bol d’air frais _ aide à prendre du recul. Ce n’est pas pour rien que l’on met les enfants « au coin » quand ils se comportent mal ou piquent une crise. C’est seulement quand on les a obligés à rester assis en silence, tous seuls, qu’ils peuvent se remettre de leurs émotions suffisamment pour expliquer pourquoi, exactement, ils viennent de planter un crayon pointu dans le bras de leur sœur ou de cogner sur la tête de leur frère. Cela favorise aussi la concentration…
On devrait continuer à aller au coin. J’imagine très bien la scène, après plus d’une heure de réunion où les commentaires (pas toujours constructifs) fusent de part et d’autre et là, au beau milieu de cette assemblée, se lever et annoncer dix minutes au coin pour tout le monde! Allez hop, temps calme! Et ceux qui ne sont pas calmés restent cinq minutes de plus, et on ne répond pas! Je me mets une note pour mon prochain bilan de campagne.
Il y aura toujours des machines de linge sale en retard…
Certaines de mes amies ont l’impression de se planter dans leur vie d’adultes parce que la vie semble être un vaste bazar. Désordonnée. Incontrôlable. Se dire qu’un jour, on va « arriver » quelque part. S’accomplir. Ce qui est ressorti de ces conversations, c’est le constat que l’on n’arrêtera jamais de jongler, de chercher à comprendre, d’apprendre, de pousser et de tirer, et que l’on aura toujours des machines de linge sale en retard. Voici donc quelques petites choses que nous pouvons tous ajuster, et ajouter à la tout-doux liste de nos journées pour nous donner l’impression que l’on ne s’en sort pas si mal :
- Écrire un mot de remerciement et l’envoyer
Choisissez une personne qui vous intimide un peu, quelqu’un à qui vous ne pourriez pas vous adresser de vive voix, même si vous le vouliez. Écrivez : « Je tenais à vous dire merci pour… ». Puis expliquer pourquoi. N’en faites pas tout un plat : dites juste la vérité.
- Buvez assez d’eau
Non mais sérieusement. On a besoin d’environ deux litres d’eau par jour, et le café ne compte pas. Croyez-moi, et croyez toutes les belles gosses du pays : quand on commence à boire assez d’eau (et c’est toujours plus qu’on ne le croit), c’est comme si les nuages se dissipaient et que le soleil brillait sur notre vie… et sur notre peau.
- Prenez une heure et préparez vos cinq tenues pour la semaine prochaine
Parce qu’on passe une meilleure journée quand on se sent jolie. Tirer fierté de son apparence, c’est chouette. Si vous préparez vos tenues en avance, plus de stress quand vous vous préparez le matin. De plus, s’amuser un peu avec son look est un bon moyen d’associer des pièces que vous n’avez encore jamais portées ensemble et de tirer parti un maximum de votre garde-robe. Pas besoin de retourner faire du shopping.
- Choisissez une personne de votre entourage professionnel et demandez-lui si vous pouvez profiter de son expérience.
Dites-lui que vous ne prendrez que trente minutes de son temps, que vous avez besoin de conseils sur les moyens de faire évoluer votre carrière et interrogez-la sur la manière dont elle est arrivée au poste qu’elle occupe.
- Faites un compliment à un inconnu
Le genre de truc qui me terrifie, et que je m’oblige à faire régulièrement. Lancez un « Eh, chouettes chaussures! » à la fille assise en face de vous dans le métro. Ça ne demande pas plus d’effort que ça, et vous allez illuminer sa journée.
- Allez boire un café, sans distraction : pas de téléphone, pas de livre, pas de compagnie.
Mon plaisir ultime. Si un jour vous me cherchez, commencez par les cafés de Montréal. Levez la tête et soyez présent au monde pendant une bonne minute, c’est tout ce que je vous conseille.
AUCUN DE NOUS NE FOIRE AUTANT QU’IL LE PENSE
Inspiré du livre de Laura Jane Williams, De la glace au petit dèj’