« Tu fais quoi dans la vie?
Je poursuis des émotions, je trébuche dans des regards, je collectionne les cicatrices »
La marque sur son bras qu’elle s’est faite en s’étalent sur un Rubik’s cube quand elle faisait le poirier sur le canapé. La ligne sur son bidon, souvenir de l’opération qu’il a dû subir pour enlever son appendicite. La petite scarification sur son front, façon Harry Potter : pour un enfant, il n’y a pas de honte à avoir des cicatrices. Les cicatrices signifient que quelque chose s’est passé – et ils veulent en parler.
La beauté, ce n’est pas un visage parfait. Ou un état émotionnel parfait. Les cicatrices peuvent rester en surface ou être plus profondes. Les unes et les autres comptent. Elles sont belles toutes les deux, la beauté est le point de grâce entre ce qui fait mal et ce qui guérit. Les cicatrices sont un signe de guérison, et c’est stupéfiant de force.
Avoir vécu et avoir des marques qui le prouvent, c’est ça la beauté.
Les cicatrices ont des histoires. Elles sont les cartes du passé qui témoignent de notre vie.
On peut mettre du temps à guérir. Pas grave. On peut honorer le processus de guérison, de transformation en cette nouvelle version de nous-mêmes. On peut être plus fort d’avoir été brisé et recollé. Cela permet de réorganiser les morceaux, de comprendre ce qui nous convient le mieux. D’être pleinement conscient de la personne que l’on sera. Du héros que l’on est.
Les cicatrices sont la carte de ce que vous avez vécu.
Récoltez-les partout où vous le pouvez et racontez votre histoire. Nos cicatrices sont nos titres de gloire. Aimez-les!
Source:
De la glace au petit dèj’, de Laura Jane Williams