C’est simple, quelles que soient les circonstances, faites « oui » de la tête, acquiescez, au lieu de faire un signe de refus. Dites « oui », au lieu de « non ». Et chaque fois, la magie fera le reste.
L’univers…
Le terme « univers » fait référence au cours que semble prendre notre vie, malgré toutes les idées que nous avions en tête. C’est une force qui agit mystérieusement et interfère souvent avec nos propres projets. Il fait référence à un certain courant, un flux qui dirige notre vie et celle des autres, et sur lequel on a très peu de contrôle, voire aucun. Ainsi, quand on a décidé de s’engager dans une certaine direction, un évènement imprévu vient souvent tout bouleverser. Ces coups de théâtre ou la simple perspective d’un imprévu ou d’un quelconque impondérable déclenchent tout un cortège d’angoisses. C’est presque inévitable. On imagine alors volontiers le pire. C’est là qu’il faut intervenir et dire oui.
Dire « oui », l’antidote de la peur
Dire « oui », c’est accepter ce que la vie nous offre, dire « oui », c’est ne pas chercher à offrir la moindre résistance aux événements et accepter les nouvelles orientations du cours des choses. Dire « oui », enfin, c’est prendre son temps, se décontracter et étudier calmement la situation, en réduisant ainsi son éventuelle anxiété. En acquiesçant, sans parler du bénéfice d’ordre émotionnel, vous en tirerez des avantages physiques non négligeables. Vous serez mieux avec vous-même, et votre corps vous en saura gré.
Inversement, dire « non », c’est se poser comme victime : « cela n’arrive qu’à moi! « . Dire non, c’est se bloquer, lutter et tourner le dos aux opportunités qui se présentent. Dire « non » engendre nécessairement des tensions. La dénégation entraîne épuisement, gaspillage d’énergie, bouleversements émotionnels, ou pire encore, apathie. « Je ne pourrai jamais m’en sortir, je ne peux plus continuer. Il n’y a aucune issue« . Pourtant, il existe bien un espoir, mais un seul : celui de parvenir dire « oui ».
Dire « oui » n’est pas seulement le meilleur antidote à nos petites déceptions quotidiennes, nos défaites, nos occasions manqués ou nos menus déboires (une grippe, une fuite d’eau, un embouteillage, un pneu crevé, un rendez-vous raté, etc.). C’est surtout un remède miracle contre nos peurs les plus profondes et les plus irrationnelles.
Dire « oui » aussi à la souffrance
« Si on dit toujours oui à l’univers, peut-on se considérer comme étant à l’abri de toute souffrance? » _ la réponse est non. En effet, il est impossible d’éviter la souffrance, mais on peut l’accepter si elle doit faire partie de sa vie. Dans ce cas, on ne se met pas en situation de victime. Il faut se convaincre que l’on est capable de gérer sa souffrance. Et ne jamais croire que la situation est désespérée, c’est-à-dire garder espoir. Échanger la souffrance du non contre la souffrance du oui.
Il est vital d’accepter la souffrance. La refuser, c’est s’autodétruire. La souffrance peut avoir un énorme pouvoir destructeur quand elle est non dite et non acceptée. Elle accomplit alors un travail de sape long et insidieux. Nous avons tous connu des gens qui voulaient ignorer la souffrance, ou qui cherchaient à tout prix à maîtriser leurs émotions. En refusant de reconnaître leur douleur, ils somatisaient, c’est-à-dire qu’elle se traduisait par une maladie ou qu’elle prenait la forme d’un sentiment violent et destructeur, comme la colère. Dire « oui », c’est assumer la souffrance de toutes ses forces, en sachant qu’on réussira à la surmonter et à la dépasser.
Dire « oui », ce n’est pas renoncer
Dire « oui » est déjà une action en soi, alors que dire « non » c’est renoncer. C’est seulement en étant conscient des possibilités de changement qu’on peut agir dans le bon sens. Vous avez parfaitement le droit de dire « non » à une situation telle qu’elle se présente, tout en acceptant la chance d’évoluer qu’elle vous offre. Si vous estimez qu’une situation est sans espoir, vous baissez les bras et acceptez de vous laisser détruire.
Miser sur la force
Dire « oui », c’est avancer et agir avec l’intime conviction que tout événement de votre vie peut avoir un sens et un but. On est tous vainqueurs quand on parvient à accepter les choses. Étudiez les possibilités susceptibles de rendre toute expérience bénéfique. Posez-vous les questions suivantes : « Que puis-je tirer de cette expérience? Comment puis-je transformer cette situation en avantage dont je tirerai profit? » En envisageant tout simplement une issue prometteuse, vous vous donnez la certitude que l’événement sera positif.
Entrainement au quotidien
Dire « oui », c’est gagner un temps précieux pour faire en sorte que notre vie devienne plus agréable. Commencez à l’utiliser pour des petits événements futiles de votre quotidien.
- Vous êtes en voiture, coincé en plein embouteillage, rageant et pestant comme il se doit!
- Conscient de votre nervosité stérile, vous décidez de tirer parti de la situation. Par exemple, en mettant à profit ce temps « perdu » pour faire une foule de chose : apprendre une langue étrangère, écouter un livre audio, redécouvrir un album que vous adorez, etc. Vous êtes dans une petite bulle où personne ne vous demande rien. Alors, on dit « oui » à ce break bien mérité ?!
- Vous êtes en retard à un rendez-vous
- Vous êtes stressé à l’idée que vous allez être en retard et faire attendre quelqu’un, dites-vous que vous n’y pouvez rien. Par conséquent, profitez de l’occasion au maximum et pensez que c’est une occasion d’avoir du temps pour vous.
- Vous attendez quelqu’un
- Inutile de faire les cent pas. Détendez-vous et dites oui au fait que vous avez le loisir de regarder les gens aller et venir, ou de réfléchir au programme de votre journée. Personnellement, j’adore attendre. Cela me donne une excuse pour ne rien faire sans éprouver la moindre culpabilité!
Chaque fois que vous sentirez la moutarde vous monter au nez, chaque fois que vous commencerez à maudire le monde entier pour telle ou telle raison, dites « oui » au moment qui est offert.
Quand vous aurez maitrisé cet exercice pour les petits déboires quotidiens, vous serez capable de l’appliquer face à des situations ou des problèmes plus graves. Vous remarquerez que vos angoisses laisseront progressivement la place à une confiance en vous de plus en plus grande. Bientôt vous aurez la certitude de pouvoir tout affronter. En entrevoyant le possible dans l’impossible, vous commencerez à trouver que le monde ne fonctionne pas si mal, tout compte fait, et même qu’il tourne bien rond. À condition de garder l’esprit constamment ouvert, vous apercevrez les tenants et les aboutissants de toute chose.
Suivre le mouvement… avec cette manière de voir les choses, il vous est impossible de perdre.
Source :
Tremblez, mais osez!, de Susan Jeffers