Patience, patience…

Il est normal de vouloir que les choses arrivent en temps et en heure. Mais quelle attitude adopter si vous devez êtes coincé au téléphone avec une musique d’ambiance? Si vous attendez désespérément un courrier important? Si vous essayez d’installer un bambin remuant dans un siège auto?

La patience consiste à gérer les retards, les difficultés ou les gênes sans s’énerver. Les circonstances sont ce qu’elles sont, mais la patience, tel un amortisseur, vous protège de leur impact.

À l’opposé, l’impatience considère les circonstances comme des freins ou des agressions, de sorte qu’elle entraîne de la frustration, de la déception ou de l’agacement. Puis l’insistance entre en jeu : « il faut que ça change! » Mais, par définition, vous n’avez pas les moyens de faire respecter cet ordre (sinon, il n’y aurait aucune raison de s’impatienter). L’impatience associe les trois ingrédients du stress toxiques :

  • Les expériences désagréables,
  • La pression ou l’urgence,
  • Le manque de contrôle

 

L’un versus l’autre

Quand l’impatience est insatisfaction : c’est de la résistance aux choses telles qu’elles sont. La patience repose sur un accord fondamental, la possibilité d’un contentement. L’impatience est colère, la patience sérénité. L’impatience se réduit à ce qui « ne va pas » alors que la patience permet de rester parfaitement ouvert à la vision d’ensemble, aux possibles. L’impatiente ne supporte pas les sentiments désagréables, la patience aide tolérer l’inconfort physique et émotionnel. L’impatience exige d’être récompensé maintenant, la patience accepte d’être gratifiée plus tard renforçant ainsi les chances de succès et l’amour propre.

 

La patience, vertu superflue?

La patience peut sembler une vertu superficielle mais, en réalité, elle incarne une compréhension profonde de la nature des choses, qui s’entrelacent, s’emmêlent, sont imperfectibles et n’ont généralement rien à voir avec nous. La patience renferme également une merveilleuse leçon sur le désir : il faut souhaiter les choses, certes, mais demeurer serein si elles nous échappent. La patience sait qu’on ne peut pas accélérer le cours d’un fleuve.

 

Comment?

Pour avoir une vue d’ensemble, réfléchissez à ces questions :

  • Que ressentez-vous quand vous êtes patient? Impatient?
  • Quels sentiments vous inspire une personne réellement patiente? Et une personne réellement impatiente?
  • Qu’est-ce qui vous rend impatient?

 

Face à des situations délicates :

Essayez de vous désengager des pensées qui vous poussent à l’impatience, comme la certitude d’Avoir raison, le sentiment de supériorité ou l’insistance. Souvenez-vous que les normes diffèrent d’une personne à l’autre et d’une culture à l’autre. Rappelez-vous que rien n‘est vraiment urgent.

Au lieu d’avoir l’impression de perdre votre temps, trouver des éléments gratifiants dans les situations où votre patience est mise à l’épreuve. Ainsi, regardez autour de vous et cherchez quelque chose de beau.

Tâchez d’éprouver de la compassion pour ceux qui semblent vous gêner ou vous retarder. Par exemple, les gens qui restent plantés dans l’entrée des lieux publics, ou au sommet des escalators sont ma bête noire! Je me suis rendu compte, il y a peu de temps qu’ils n’ont absolument pas conscience de bloquer les autres.

Offrez la patiente en cadeau _ aux autres, en étant attentif à leurs problèmes, en ne coupant pas la parole, en ne donnant pas forcément votre avis si on ne vous l’a pas demandé.

 

« La vie est un vaste paysage composé d’herbe douce et d’épines acérées : l’impatience peste contre les épines, la patience enfile une paire de chaussures. »

 

 

 

Source :

Le pouvoir des petits riens, Rick Hanson

Envie de t'exprimer?

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s