Pour commencer ce énième article sur ce sujet si populaire, j’ai décidé de débuter par tout ce sur quoi nous de devons pas lâcher-prise (ça fera changement, comme on dit icitte) :
- Sur un mur d’escalade,
- Lorsque l’on tient la main d’un enfant pour traverser la rue,
- Rester fidèle à ses valeurs dans une situation délicate,
- Maintenir son attention sur sa respiration lorsqu’on médite
À l’opposé, songez à toutes ces choses _ physiques et non physiques _ auxquelles nous nous agrippons à nos dépens et aux dépens des autres :
- Le désordre dans la maison,
- Les « je devrais »,
- Les idées arrêtées,
- Le ressentiment,
- Les regrets,
- Le statut,
- La culpabilité,
- La résistance aux réalités du terrain,
- Le besoin d’avoir le dessus,
- Le passé,
- Les gens qui nous ont quittés,
- Les mauvaises habitudes,
- Les collègues désespérants,
- Les relations sans intérêt, etc.
Lâcher-prise peut avoir plusieurs sens : évacuer la douleur, renoncer aux pensées, aux mots et aux actes qui causent souffrances et torts ; produire plutôt que détruire, s’en remettre aux choses telles quelles sont, qu’elles nous plaisent ou non ; laisser chaque moment passer sans tenter de le retenir ; accepter la nature fondamentalement impermanente de l’existence ; et lâcher le soi tout en s’ouvrant sur le vaste monde.
Comment ?
Appréciez la sagesse du lâcher-prise et notez tout ce qui vous pousse à y résister : cette attitude vous semble peut-être faible, stupide ou contraire à la culture de votre sexe ou de votre milieu.
Parce qu’il faut de la force, du courage, du caractère et de la lucidité pour lâcher-prise. Le choix d’être un saule, souple et résistant qui plie dans la tempête mais ne rompt pas _ plutôt qu’un chêne, fier et rigide qui finit couché, une fois la tempête passée.
Soyez conscient de tous les lâcher-prise qui surviennent naturellement tout au long de votre journée : quand vous reposez un objet, raccrochez le téléphone, envoyez un courriel, passez d’une pensée, d’une sensation à une autre dans votre tête, dites au revoir à un ami, modifiez vos projets, allez aux toilettes, changez de chaîne, videz la poubelle, etc. Notez que le lâcher prise ne pose pas de problèmes, que vous continuez à avancer, que c’est une attitude nécessaire et bénéfique. Devenez plus à l’aise avec le lâcher-prise.
Débarrassez-vous
… de tous les objets que vous n’utilisez plus ou dont vous n’avez plus besoin. Imprégnez-vous de la sensation extraordinaire d’avoir enfin de la place dans votre placard, vos tiroirs ou votre garage.
Choisissez une idée stupide
… à laquelle vous vous accrochez depuis bien trop longtemps _ comme par exemple, la crainte de provoquer un désastre si je ne fais pas les choses à la perfection.
Choisissez une rancune
… un grief ou un ressentiment et prenez la résolution de tourner la page. Il ne s’agit pas nécessairement d’affranchir les gens de leurs obligations morales, mais simplement d’éloigner les flammes de la contrariété que continue d’attiser l’événement en question.
Lâchez celui ou celle que vous étiez
Acceptez d’apprendre, de grandir, de changer. Accueillez les choses agréables sans vous accrocher à elle ; accueillez les choses désagréables sans leur résister ; accueillez les choses neutres sans chercher à les rendre agréables.
Source :
Le pouvoir des petits riens, Rick Hanson