Vous avez dit Burlesque?

Je préfère « cours d’extravagance ».

Moulin rouge, Chicago, Crazy Horse, French Cancan, Cabaret… si je vous dit « Burlesque », à quoi ce mot fait-il référence pour vous, qu’est-ce qui résonne ? Danseuse nue ? Strip-teaseuse ? Vulgarité ? Féminité ? Peu importe la réponse, il n’y a pas de vérité, uniquement des perceptions, des à priori, un avis qui nous est propre. Nous avons forcément classé ce thème quelque part dans notre esprit, avec un premier filtre : bien ou mal. Sans avoir assisté à un show, ni même rencontré une personne qui le pratiquait, l’histoire est classée.

Mais avez-vous vérifié de quoi il s’agissait vraiment, est-ce si « vulgaire » que ça ? Est-ce qu’une part de vous aimerait s’y essayer ? Qu’est-ce que vous pourriez découvrir sur vous ?

Attention, danger, hors-zone – votre cerveau s’emballe, le mental fait barrière, nos étiquettes sont prêtes à ressortir.

Je suis allée vérifier, j’ai commencé les cours de Burlesque en septembre dernier. Et voici ce que j’y ai découvert…

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La tasse était cassée…

« Aller mieux ne devrait pas correspondre à un état d’esprit positif constant où la tristesse et la colère n’ont pas leur place. Ces émotions font partie de la vie et sont des messages importants que nous devons écouter. De cette quête sans repères internes ni externes résulte une grande confusion, une stagnation. La personne déjà épuisée qui tente de trouver seule des solutions en vient à se sentir parfaitement impuissante. En découle une baisse de l’estime de soi et une perte d’espoir. »

Méditer sans complexe, Dr Sophie Maffolini

J’ai eu la chance de rencontrer Sophie Maffolini, l’auteure de ces mots. Lors de cette fameuse Retraite Rembobine de décembre 2019, parmi les quelques livres déposés là, à notre disposition, celui-ci m’a attiré et je ne l’ai plus lâché!

C’est ce qui m’est arrivé. C’est simple aujourd’hui, c’est limpide et facile à expliquer. Des stratégies pour avancer contre vents et marées, j’en connais plein ! Quelques exemples ?

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Wu Wei et quarantaine

Laisser les choses se faire naturellement, ne pas chercher à les forcer, tel est le conseil de la journaliste Irene Ras. Et vous pourriez bien être surpris : tout se déroule souvent bien mieux si on n’y réfléchit pas trop. C’est le concept taoïste du Wu Wei.

Au retour de mon séjour en France, il était convenu que je devrai passer quatorze jours en confinement, chez moi et seule dû à la pandémie de Covid actuelle. C’était le deal. Se faire livrer ses courses (et ruser pour trouver une épicerie à l’autre bout de Montréal quand celle qui est juste à 100 mètres de chez moi me proposait uniquement de venir « ramasser » ma commande), rester isolée, ne voir absolument personne.

Long vous dites ? Rien d’impossible en soi, moi qui avait pour projet de partir faire une retraite Vipasana dans le plus grand silence durant dix jours _ l’idée de se confinement ne m’effrayait donc pas. Sauf que, lorsque c’est une obligation, lorsque cette situation de retrait n’est pas choisie, là ça se complique. Parce que votre ego… il lutte, comme un fou ! Et votre valeur prioritaire de « liberté » s’en donne à coeur joie. Alors, pas le choix, en sortant de l’aéroport, je suis rentrée chez moi.

Jour 1, point organisation, comment se faire livrer des courses.

Jour 2, mince, j’ai oublié le PQ…

Jour 3, tel un lion en cage, ça ne va plus. J’hésite entre chanter sur mon balcon « Libérée, délivrée… » avec mon ukulele ou telle Raiponce, faire monter mon amoureux avec mes cheveux. Flûte, mes cheveux ne sont pas assez longs… Re-flûte, où est mon amoureux ?!

Puis, il faut se rendre à l’évidence, ça risque d’être TREEES pénible si je ne mets pas du mien et que je ne change pas d’état d’esprit !

Suivons notre libre arbitre

Le psychologue américain Daniel Wegner a consacré une partie de sa carrière à étudier l’effet paradoxal des efforts conscients. Il a découvert que nous avons souvent tendance à saboter nos objectifs dès lors que nous cherchons à les atteindre. Le spécialiste pensait que des efforts conscients créent exactement l’opposé de l’effet recherché. Plus on cherche activement à oublier, mieux nous nous souvenons. C’est comme se coucher tôt et essayer de s’endormir, ça ne fonctionne tout simplement pas.

Vient alors l’idée de ne pas toujours tenter de faire pour le mieux, mais de simplement faire ce que nous voulons. La théorie du wu wei est un concept important dans la philosophie taoïste. Littéralement, wu wei signifie « non-action » ou « ne pas faire ». Autrement dit, « n’essayez pas d’aller contre le courant, acceptez la situation telle qu’elle est. » Et le mot « devoir » n’est plus à l’ordre du jour. Il s’agit d’être conscient de ce que sont les choses, pas le plaisir ou la récompense qui peut en découler.

Plus nous vieillissons, plus nous connaissons les erreurs que nous sommes capables de commettre, et quelles peuvent en être les conséquences. Nous devenons trop conscients de ce qui peut mal tourner. Alors que dans le cerveau d’un enfant, la perspective de contrôler ce que l’on fait n’a pas encore mûri. Et c’est là le déclic, car on ne pourrait jamais faire quoi que ce soit ; comment faire du vélo sans craindre de tomber pour la énième fois… Le wu wei signifie suivre son propre libre arbitre, sans forcer.

Attendre, tout simplement

Les gens en état de wu wei ont l’impression d’être oisifs, alors qu’au même instant ils peuvent être en train de créer une magnifique oeuvre d’art, de gérer avec brio une situation complexe, ou encore, qui sait, de restaurer l’harmonie dans leur vie.

Pour résumer, ne pas être tout à fait conscient de ce que l’on est en train de faire est beaucoup plus efficace qu’essayer de faire de notre mieux.

Je vous écris aujourd’hui depuis mon dernier jour de confinement !

Et c’est avec une joie extrême que ce soir, je serai délivréééée, libérééée…!!!!

Mais avant, je fais le bilan. Durant ce confinement j’ai vécu une expérience que je n’oublierai jamais.

D’abord, le silence. Le silence aime beaucoup se déployer dans la solitude. J’emprunte les mots de Kankyo Tannier : « Par « solitude », on entend cette sensation d’être reliée à soi. D’avoir la latitude, l’espace, le temps pour être connecté à notre intimité la plus douce. On parlera alors de solitude consentie, d’un demi-tour confortable vers l’intérieur, capable de nous nourrir avant notre retour au monde. Une solitude volontaire, recherchée, dans laquelle l’apprentissage se fait beaucoup plus vite. »

Puis, le retour à ma créativité. J’ai rarement autant eu envie de créer, sans réfléchir, sans hésiter de ce que sera le résultat : collage, journal, video, chronique de livres, réflexions personnelles… J’ai dépassé mes limites, mes barrières que je croyais confortables et ai tout osé, portée par cette irrésistible envie de partager. Jusqu’à publier ma Nouvelle ! Fou !

Enfin, le plus important, ce que j’ai particulièrement aimé, c’est le lien fort de ceux qui m’ont accompagné durant cette expérience plus que challengeante ! Je pense à ma soeur qui m’a lancé un défi sportif et s’est assurée chaque jour que j’avais accompli mon défi, mes parents qui ont été réceptifs, et à l’écoute de mes multiples variations d’humeur, mes amies, fiou… mes amies! Sans s’être donné le mot, ils ont été de toutes mes journées, merci BB, Pat, Mélanie, Julie, Pascale, Marianne, sans oublier, ma communauté Arbonne et ses femmes incroyablement inspirantes! Merci Stéphanie.

Quatorze jours plus tard, je ne retiens qu’une chose… TOUT CELA VALAIT LA PEINE D’ETRE VECUE !

Sources:

  • Ma cure de silence, Kankyo Tannier
  • Article du Flow magazine #13

Cheveux, de mère en fille

Les cheveux. Ils transmettent un héritage génétique mais aussi des histoires de famille, une conception de la féminité, des souvenirs d’enfance… Un nœud d’amour parfois difficile à démêler. Analyse et témoignages.

 

« Mets du baume sur tes pointes, elles sont sèches. » Gossip Girl

« C’est bien cette nouvelle couleur! …C’est ma couleur naturelle maman! » Les gazelles

« C’est quoi cette frange! » What’s your number

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Et mon corps a hurlé

Un râle profond, puissant, presque animal.

Il a renoncé. Mon corps m’a imploré.

STOP.

Trop de douleur. Émotionnelle, affective, mental et ce jour-là, physique. Cette biopsie de l’utérus, cette intrusion de plus, de trop, cette douleur aiguë qui m’a fait perdre connaissance était un message. Un trop plein. Un « ça suffit, c’est assez ! ».

Et quelques jours plus tard, grâce aux mots habiles de ma psy, c’est toute ma colère, ma douleur, cette injustice, cette plaie béante qui a émergé du plus profond de mes entrailles. Un hurlement, effrayant, violent, éreintant est sorti de ma gorge, de ma bouche, de mon souffle trop longtemps retenu. Et je me suis effondrée. Épuisée. Libérée…

Ce vendredi-là, mon corps a décidé. Mon cœur a pleuré. Ma tête a écouté. Cette journée-là, j’ai respiré.

Terminé.

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