Les anges voyagent toujours incognito

La librairie parisienne Shakespeare and Company est magnifique. Petite et étroite, pleine d’escaliers qui grincent et de recoins où aimaient lire et écrire des auteurs tels qu’Allen Ginsberg ou Anaïs Nin. Aujourd’hui encore, il s’agit d’un lieu de ralliment pour les écrivains voyageurs, qui travaillent dans les boutique en journée et dorment entre les rayons la nuit. Les propriétaires les surnomment les tumbleweeds, comme ces boules d’herbes sèches poussée par le vent, dans le désert. La devise de la librairie? On la trouve au-dessus de la porte : « Be not inhospitable to strangers, lest they be angels in disguise » (ne soyons pas inhospitaliers envers les étrangers, de peur que ce soient des anges déguisés).

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Mon mantra & moi

 

La vie serait facile si on arrivait à appliquer les petits mantras qui nous trottent dans la tête. D’après le proverbe tibétain, si le problème a une solution, rien ne sert de s’inquiéter. Mais s’il n’en a pas, alors s’inquiéter ne change rien. À dire, à lire, à méditer… c’est simplissime et vrai.

 

Face à ma montagne…

Pourtant, face au petit souci ou à la grosse cata, on ne se souvient plus de ce bon sens-là et on s’inquiète, et le problème persiste. À croire même qu’il grossit, à moins que ce ne soit nous qui rapetissons devant la montagne que l’on érige. Si répéter à tue-tête nos petites phrases de sagesse ne suffit pas toujours, on continue, car on est persuadé qu’il en restera toujours quelque chose, à un moment donné, un jour, peut-être, in fine. Comme ces exercices que l’équilibriste répète à l’infini jusqu’à ce que le corps les exécute sans faute et sans même y penser. Le mystère de la mémoire du corps… les ressources insoupçonnées de notre mental et les petites phrases qui nous reviennent à l’esprit à l’improviste.

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DEMAIN, le film

Quand le hasard fait bien les choses, j’aime alors penser, qu’en fait, il n’y a pas de hasard. Du récit de mes petites « éco-améliorations » au quotidien dans l’article Gwyneth Pas’trop paru mardi dernier, à la semaine « sur le respect de l’environnement » organisée au travail cette même semaine _ ne restait plus qu’à aller voir le film Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion pour terminer cette jolie semaine thématique et forte de sens. C’est chose faite!

Laissez-moi vous parler de ce film tourné en 4 mois dans 10 pays, laissez-moi vous dire que les chiffres qui font peur sont dits d’entrée mais pas martelés (enfin un film qui ne joue pas que sur la culpabilité), que les méchants sont montrés du doigts mais pas harcelés (l’équipe de Mélanie et Cyril mettent leur énergie sur l’action plutôt que la réaction), que la catastrophe est mentionnée mais pas laissée sans solution 9et il y en a… plein!). Et cela explique pourquoi après 23 semaines d’exploitation, le film a dépassé 1 million de spectateurs: parce qu’il fait du bien. Parce qu’on en a besoin.

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L’envie pour GPS

1er août 2015

 

Donovan est le parfait compagnon de route. Confortable, douillet, protecteur et libre; sans attache _ il nous conduit partout où l’envie est notre meilleur GPS.

Arrêté face à la mer, les plus beaux points de vue sont à notre portée, le temps d’une pause et pourquoi pas d’une sieste, vue sur mer.

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Étendu sur le lit, les stores en persienne, le soleil traverse l’habitacle de ses rayons, à peine filtrés par nos fenêtres.

Les touristes passent, les voitures ralentissent, les regards s’attardent sur le Van_ et le sourire sur le visage des gens qui s’imaginent à notre place…

Et si nous avions trouvé le bonheur… NOTRE version du bonheur. Une échappée sur les routes, équipé de notre essentiel, rassemblé sur 4 roues. Était-ce si simple que ça?! Facile à dire maintenant que nous l’avons trouvé! Encore faut-il savoir le reconnaitre lorsqu’il se présente, le bonheur.

Au loin, depuis la fenêtre, le dos d’une baleine fait surface.

Derrière moi, les monts verts et boisés du Parc du Forillon où nous avons vu un ours noir hier.

Et l’horizon, sous la brume qui s’élève de la mer pour rejoindre le ciel bleu.

Entre terre et mer, nous habitons à la meilleure adresse aujourd’hui.

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Et à la radio, les meilleurs tubes de U2…Happy life.

 

Et au milieu coule une rivière

30 juillet 2015

 

Les premières lueurs se glissent dans le Van. Deux ou trois faisceaux de feu qui m’attirent et me donnent envie de me lever, de ne pas sombrer à nouveau dans un sommeil profond. Chaque matin, le bonheur de se glisser en dehors de notre tanière, de grelotter dans la fraicheur matinale que seuls les lève-tôts connaissent.

Ce matin, c’est le bruit du ruisseau qui coule au pied du Mont Chic Choc qui m’a réveillé.

Gaspésie 259Le café chauffe dans ma petite cafetière en alu sur le petit réchaud, je patiente, les pieds dans l’eau glacé sur les galets plats et lisses, et le soleil qui surpasse le Mont, minute après minute _ et vient me réchauffer.

Un décor tout droit sorti du film Et au milieu coule une rivière. Et si Brad Pitt apparaissait pour une partie de pêche à la mouche…

 

5 jours que le présent décide de nous, de nos journées, de nos envies. Se coucher dans la pénombre après une soirée passée auprès du feu; se lever dans un tout autre endroit que la lumière du jour nous dévoile au petit matin: «tien, y’avait un panneau « Attention aux ours » ici?!».

Et finalement reprendre la route, la 132 qui longe la côte et les falaises abruptes.