La vie serait facile si on arrivait à appliquer les petits mantras qui nous trottent dans la tête. D’après le proverbe tibétain, si le problème a une solution, rien ne sert de s’inquiéter. Mais s’il n’en a pas, alors s’inquiéter ne change rien. À dire, à lire, à méditer… c’est simplissime et vrai.
Face à ma montagne…
Pourtant, face au petit souci ou à la grosse cata, on ne se souvient plus de ce bon sens-là et on s’inquiète, et le problème persiste. À croire même qu’il grossit, à moins que ce ne soit nous qui rapetissons devant la montagne que l’on érige. Si répéter à tue-tête nos petites phrases de sagesse ne suffit pas toujours, on continue, car on est persuadé qu’il en restera toujours quelque chose, à un moment donné, un jour, peut-être, in fine. Comme ces exercices que l’équilibriste répète à l’infini jusqu’à ce que le corps les exécute sans faute et sans même y penser. Le mystère de la mémoire du corps… les ressources insoupçonnées de notre mental et les petites phrases qui nous reviennent à l’esprit à l’improviste.